C’est une scène mythique du film de Quentin Tarantino « Pulp Fiction », quand Lance plante une seringue d’adrénaline dans le coeur de Mia qui vient de faire un arrêt cardiaque dû à une overdose.

Un « acte médical classique » ? Absolument pas, c’est même le contraire. Cela ne se pratique jamais en France et, d’après les témoignages, il ne l’a pas été depuis au moins trente ans. Plusieurs raisons à cela. D’abord c’est un geste extrêmement violent. Le coeur n’est pas un muscle ordinaire dans lequel on peut planter impunément une aiguille. Il est très innervé, et le risque de toucher une zone sensible est élevé lorsque l’on pique à travers la poitrine. Par ailleurs, les spécialistes sont dubitatifs sur l’efficacité réelle de l’adrénaline injectée directement dans le muscle cardiaque.

Enfin, les urgentistes français maîtrisent des procédés beaucoup plus efficaces pour faire repartir un coeur arrêté : le massage et surtout la défibrillation.