Véritable fait de société, les moyens modernes de communication deviennent parfois autant d’instruments de harcèlement ou de déstabilisation, notamment à l’occasion d’un conflit sentimental. Les chroniques judiciaires nous apprennent que des victimes peuvent ainsi recevoir plusieurs centaines d’appels téléphoniques, souvent de nuit, l’auteur, selon les cas, raccrochant immédiatement ou abreuvant son interlocuteur d’injures ou de menaces.

Lorsque l’on est victime de tels agissements, le premier réflexe à avoir est de sauvegarder les messages audio ou la trace des appels, enregistrés sur le téléphone ou la facture de l’opérateur, afin d’en garder la preuve. Muni de ces éléments, il ne faut pas hésiter à porter plainte, sachant que l’auteur des appels malveillants réitérés encourt une peine d’un an de prison et de 15.000 euros d’amende, à quoi s’ajouteront les dommages et intérêts que la victime pourra lui réclamer.

Si les appels émanent du conjoint de la victime ou de son concubin et qu’ils prennent la forme d’un véritable harcèlement portant atteinte à sa santé, l’auteur encourt des peines plus lourdes encore, puisqu’il peut se voir infliger jusqu’à trois ans de prison. Un délit qui doit inciter à la modération en cas de séparation tumultueuse et qui peut aussi s’appliquer à l’ex-concubin.